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Lorsqu'on se rend au Japon, on y vient avec ses clichés. Pour nous, à Tokyo il y avait notamment le marché aux poissons le plus grand au monde avec sa fameuse ventes aux enchères des thons rouges & éventuellement, un tournoi de Sumo

 

La première idée a vite été abandonnée : pour assister aux ventes aux enchères dont les portes ouvrent à 4 heures du matin, il faut soit prendre un taxi (ce qui coûte très cher à Tokyo) pour arriver vers 3 heures et espérer avoir une place car les visiteurs sont limités à 120 par jour, soit comme les plus fous d'entre nous, passer une nuit blanche et squatter dans le restaurant du coin ouvert 24h/24 pour être dans les premiers. 

 

Autrement dit, pour assister à une vente aux enchères à laquelle on ne va rien comprendre, nous avons trouvé que ça faisait beaucoup. On sait bien que les thons rouges peuvent être énormes. Mais il ne faut pas oublier que c'est aussi une espèce menacée. Nous avons donc passé notre tour.

 

A la place, on a opté pour un truc beaucoup plus rigolo : le tournoi de Sumo ! (Oui, on sait, c'est pas fait pour rire...)

 

Il faut dire qu'on a eu de la chance. Durant l'année, il y a trois tournois importants qui durent 15 jours chacun. Ces tournois sont appelés des Hon-Basho (comprendre les tournois officiels). En mai, c'était pour nous ! Pile poil en plein dedans ! Parfait !

 

Nous nous sommes donc rendus dans le quartier Ryohogoku, à l'Est de Tokyo - réputé pour être le quartier des Sumotoris. De là, nous avons rejoint le Kokugican Sumo Hall, là où ont lieu les fameux tournois = le temple du Sumo !

 

Quid des places : ces places ne peuvent s'acheter qu'au Japon - enfin, à notre connaissance - vous pouvez soit les acheter par Internet (mais le site est en Japonais, à voir si vous trouvez en anglais), soit dans les Kombini (le problème est qu'ils parlent rarement anglais) ou enfin vous rendre directement sur place et acheter les billets à l'entrée. Il s'agit alors des places non réservées. Autrement dit,  pas les meilleures (mais quand on y connait rien, pour une première c'est déjà pas mal) & si vous venez un jour de forte influence, comme une finale, venez tôt car les japonais rafolent de ce sport et il y a du monde au balcon pour les plus célèbres des Sumotoris. 

 

Quelles places choisir : à moins que vous soyez un grand fan des Sumotoris, vous vous retrouverez sans doute au balcon. Les places y sont les moins onéreuses. Les tarifs débutent à 2000 yen. En ce qui nous concerne nous sommes arrivés vers 10 heures et il n'y en avait plus. Ensuite, plus on descend du balcon et plus les prix augmentent. Nous nous sommes retrouvés à "mi-balcon" et nous avons payé 5000 yen par personne. 

 

 

Les plus grands fan choisiront les places au rez-de-chaussée que l'on appelle des Masu : sorte de petit carré de 4 coussins pour 4 personnes maximum. Elles sont parmi les places les plus onéreuses. Et enfin, le must du must : s'asseoir au bord du Dohio, autrement dit de la zone de combat : mais dans ce cas, prenez une assurance vie car un sumo risque de vous tomber dessus. 

Maintenant, attaquons les choses sérieuses (oui, je n'ai pas appris tout ça sur les Sumo pour rien...), comment se déroule la journée quand on assiste à un tel tournoi :

 

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il n'y a pas de catégories de poids. Contrairement aux autres sports de lutte, le Sumo est une discipline hiérarchisée et les plus célèbres des Sumotoris, au top du top, s'appellent les Yokozuna. Au Japon, ils sont vénérés comme des demi-dieux.

 

Lors des tournois, ils combattent toujours en dernier. Par conséquent, vous l'aurez compris : le matin il y a peu de spectateurs car vous assisterez aux tournois des "bébés sumo" (Rooo le gros bébé ! Oui, mais celui-là il ne fait pas risette ! ). Mais vers 14 heures les choses sérieuses commencent et la foule arrive.

 

A partir de 14 heures, vous pouvez assister à de nombreuses cérémonies. Le Sumo est un sport très traditionnel.

 

Ainsi, avant que les Hon-Basho entre makuuchi (une haute division dans le Sumo) débutent, ces derniers entre sur le Dohio vêtus d'un tablier de parade qui recouvre le pagne dont ils sont parés durant le combat. 

 

 

 

Comme vous l'avez probablement remarqué (ou pas...) tous les Sumo ne sont pas japonais. En effet, cette lutte n'est pas strictement réservée aux nationaux. Bien au contraire puisque le record est à l'heure actuelle détenu par un ... Mongole (Eh oui, j'en sais des choses maintenant sur les Sumos). 

 

Ce jour là, il y avait également un Bulgare (eh oui...) et un Tchèque. Mais l'information est assez difficile à savoir car ils concourent sous des noms ... japonais !

Autant vous prévenir tout de suite : nous nous sommes rendus au Hall avec pour idée d'assister aux tournois pendant une ou deux heures.

 

Mais, petits rigolos comme nous sommes , nous y avons passé la journée ENTIERE ! Le Palais Impérial ?!? Beaucoup moins rigolo, tanpis !

 

On y croyait pas, mais nous nous sommes rapidement pris au jeu et on a adoré ! D'autant que la foule arrivant dans l'après-midi, l'ambiance a totalement changé.

 

Résultat : le matin, nous avions le hall quasiment pour nous le temps de prendre de belles photos, puis la deuxième partie de la journée nous nous sommes plongés avec joie dans la ferveur japonaise pour les Sumos. Eh oui ! 

 

A défaut de vous rendre au Japon pendant l'un des tournois annuels - il y a beaucoup de sites internet en français où vous pouvez trouver les dates - vous promener dans le quartier de Ryogoku vous permet de rencontrer des Sumo qui vont/sortent de l'entrainement pour aller manger une soupe, comme le dit le Routard. En réalité, nous, nous avons mangé au Mc Do et assis juste derrière nous, le Sumo ne mangeait pas une soupe mais bien un Big Mac (même que l'après-midi, on l'a vu combattre). Il paraît que l'on peut assister à des entraînements mais pour cela, il faut s'y rendre quelques jours avant afin de demander l'autorisation. Discresse absolue.

 

Dernierpetit détail : nous pensions que tout allait être très codifé dans l'enceinte du "temple des Sumo". Mais que nenni ! Les japonais viennent avec leur Bento et leurs boissons en cas de petite fringale, on peut acheter des glaces et même du Pop Corn : bref, comme au ciné ou lors d'un match de hockey (non, je ne suis jamais allée à un match de hockey).

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