De Alise Springs à Darwin, la traversée du Northern Territory

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infos utiles :

Km parcourus : 5832 km

Coût du carburant : Darwin : 1.40 aus$ ; Katherine : 1.429 aus$ ; Jabiru : 1.49aus$

 

Tropique du Capricorne : frontière météorologique/géographique/à la noix, à partir de laquelle les mouches n'ont plus de pitié, où on devient poisseux douche ou pas, et où les moustiques vous rendent fous.

 

« La pluie tombait, les inondations menaçaient sur la côte de la Nouvelle-Galles du Sud, au moment même où l'Etat de Victoria était dévoré par les flammes. Voilà qui semblait donner raison au poète australien Les Murray, pour qui l'Australie ne connait que deux saisons : la sécheresse et l'inondation".

 

Funestes embrasements, Thomas Keneally

 

Avant de reprendre la route direction le Nord, nous avons fait une halte chez Jim, notre Australien un peu décalé mais adorable, pour récupérer une plaque d'immatriculation australienne et boire une dernière petite bière en sa compagnie (il n'avait même pas de jus de fraise... comprends pas...ah ah).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faut savoir que Jim a gardé le 4x4 avec lequel il a fait le tour du monde. Il est maintenant légèrement en pièces dans son garage MAIS – grande classe – la plaque d'immat' que nous récupérons n'est autre que celle de son 4x4 ! Pas mal pour des « tour du mondistes », un peu symbolique, non ?

 

 

 

 

Nous reprenons la route deux heures après. Cette fois-ci, c'est la bonne.

 

Pour la première et dernière fois en Australie, nous roulons sur une route sans limitation de vitesse. Résultat on s'est un peu lâché : 90 au lieu de 80, youhou !

 

J'ai lu qu'à compter du Tropique du Capricorne, le climat change radicalement. En effet, au Sud, dans le désert le climat reste inchangé tout au long de l'année, sec et aride. Au Nord, on passe la frontière de l'humidité pour attérir dans le monde des mouches et des moustiques. La GRANDE CLASSE.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et le changement ne se fait pas attendre. Notre première nuit est un vrai CARNAGE. Il fait trèèèèès lourd, on colle, le van nous paraît encore plus collant, les mains de Ludo restent collées au volant. Et le meilleur pour la fin : il ne pleut pas, il y a un beau coucher de soleil, mais nous sommes contraints de fermer toutes les portes et fenêtres et de manger à l'intérieur car nous sommes envahis de moustiques. Et c'est pas comme s'il ne faisait pas assez chaud, on doit faire à manger.

 

On vous avez bien dit, au début, que pouvoir manger dans son véhicule, même en Australie, c'est pas mal !

 

J'peux vous assurer qu'en mode serviette éponge et gouttes de sueur au bout du nez, on la ramenait pas.... (Glamour un jour, glamour toujours ! ).

 

Bref, c'est l'jeu ma pov' Lucette, comme on dit, on l'a voulu, on l'a eu !

 

Entre deux, on a quand même fait quelques pauses : entre les rochers « œufs de serpent »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et la roadhouse complètement tournée vers l'arrivée des extraterrestres (en même temps, il n'y a tellement rien dans le désert.... qu'on s'amuse avec ce qu'on peut, non?)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a de quoi se divertir. Mais tout de même, la route nous paraît longue. C'est une ligne droite sans le moindre petit virage, il fait horriblement chaud et dès que nous nous arrêtons, nous rotissons sur place. Bref, autant rouler... ça fait un peu de vent !

 

Heureusement, nous allons contrer le mauvais sort qui s'acharne contre nous depuis 10 jours. A compter d'aujourd'hui, les kangourous vont s'enchainer par dizaines ! Eh ouai ! Le lendemain matin, nous nous sommes arrêtés dans un tout petit village pour faire le plein quand des kangourous traversaient la route juste devant nous.

 

On s'est dit qu'il y avait alors un « truc » à creuser dans le coin...

 

Et on a fini par prendre notre petit déj' juste à côté d'eux ! Bref, on était fou, de vrais gosses !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite, nous avons pris la direction du lac de Mataranga. Et là, stupéfaction, un oasis dans le désert ! Une eau translucide, un petit plongeon au milieu des chauves-sourris et des araignées, bref, l'Australie quoi !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis, comme pour couper en deux le long trajet nécessaire à la remontée jusque Darwin, Katherine, « grosse » ville du coin, à majorité aborigène avec non loin les Katherine Gorge. Petit problème : nous sommes là durant le Wet (=comprendre la saison humide, la saison des pluies). Résultat, nous avions prévu de faire du kayak mais nous apprenons que le niveau de l'eau est trop élevé et que les Kayak sont interdits en ce moment. Arf.... c'est vraiment dommage car la majeure partie du parc ne s'apprécie qu'en kayak... conséquence, on se contentera d'une mini randonnée pour prendre un peu de hauteur, tout de même.

 

Mais franchement, il fait 40°, le taux d'humidité est à 70% selon le Visitor Center, autrement dit, on se traîne en marchant...pour regarder une rivière dans laquelle on ne peut même pas se baigner sauf si on veut se faire croquer par un croco... bref...

 

ah oui, il y a les mouches aussi, par centaines (marseillaise.....) .... le nez, les yeux, les oreilles, la bouche.... partout partout partout...

 

« Si t'en as marre des mouches, tapes des mains.... si t'en as marre des mouches tapes des mains... »

 

Ce soir, c'est nouvel an ! J'allais l'oublier celui là ! Et le nôtre, il vend du rêve !! Mc Do pour la connexion Internet, orage du tonnerre, routes inondées, pas âme qui vive en ville....

 

• « on va s'couquer (bah oui on est des chti...) et on met un film?

• Allé... »

 

Le 1er janvier 2015, après avoir pris soin de vous souhaiter nos meilleurs vœux par Internet (faut bien trouver un point positif à trouver des Mc Do partout) nous avons pris la route vers le Kakadu National Parc. Réputé être l'un des plus beaux parc du Northern Territory, nous n'en verrons rien.

 

Nous l'avons parcouru sous une pluie continue, la majeure partie des pistes étaient fermées – même pour les 4x4 – résultat, nous étions à Darwin le soir même.

Nous sommes restés 3 jours à Darwin. Maintenant on peut vous dire pourquoi : nous avions pour projet à ce moment là (oui, parce que non seulement on en a eu plusieurs, mais depuis ça a encore changé) de rentrer en France par la route. Eh oui !

 

Initialement, je voulais le faire à vélo. Ludo étant un fan de 4x4, lui il fallait des plus grosses roues... et un moteur ! Compromis oblige : ok, on trouve un 4x4 et on rentre comme ça. Au programme, asie du sud-est puis Inde, Pakistan, Iran Turquie et les portes de l'Europe.

 

Bref trois jours à la bibliothèque pour organiser tout ça, aller à la pêche aux informations, sans compter toutes les précédentes recherches effectuées de mon côté avant d'en parler à Ludo pour paraître un minimum crédible... au final :

 

C'était sans compter sur d'une part les frais à payer pour pouvoir rouler en France avec un véhicule australien qu'on ne trouve pas dans l'héxagone (taxe pollution et autre.... merci la bureaucratie française et toutes ces taxes à n'y rien comprendre) et les attentats de Charlie Hebdo dont nous prendrons connaissance quelques jours plus tard, les contre manifestations anti-français dans les pays musulmans (qui auraient dû occuper par mal de notre temps sur le retour vers la France).

 

Bref.... après mouuuuuuultes questions, interrogations etc etc.... nous avons décidé de poursuivre notre voyage tel que nous l'avions initialement prévu. En mode sac à dos, au jour le jour.

 

A Darwin, c'est encore une fois un triste tableau qui se dresse devant nous, des aborigènes SDF et saoûles qui crient, qui se battent.... des voitures de police qui débarquent à 5 d'un seul coup, et l'indifférence des australiens comme nous sommes nous-mêmes indifférents à nos propres SDF.

 

C'est vraiment la même chose partout. Et ça fait réfléchir. 

 

Avant de rejoindre la Victoria Highway pour retourner sur la côte Ouest, nous avons fait une halte au Litchfield National Park. De belles petites cascades et au bout de la route, Ti Marcel contraint et forcé de faire demi-tour. Route inondée, route barrée.