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Le Japon des Geishas...

 

Comment ralier Tokyo depuis le Mont Fuji : depuis la gare de Kawaguchiko, deux bus de nuit partent tous les jours à 21 heures. Attention, il y a deux sortes de bus : les normaux (discount) celui que nous avons pris pour 6200 yen par personne et les vrais bus de nuit où les rangées sont espacées et les sièges plus conforts, ceux là coûtent 8400 yen par personne. Les billets s'achètent au même comptoir que pour les trains.

 

Où dormir à Kyoto : encore une fois, nous avons opté pour le site Air B and B et sommes plutôt bien tombés. A 40 minutes de bus depuis la gare - super pratique avec le day pass à 500 yen, très économique dans Kyoto puisque vous vous déplacez beaucoup en bus - nous avons découvert un immeuble qui ne payait vraiment pas de mine mais dans lequel tout est ultra sécurisé, très propre et où les chambres sont toutes de style japonais avec tatami et futon. Nous n'avons jamais rencontré la propriétaire des lieux, comme quoi d'une annonce à une autre, tout est très différent mais nous avions eu toutes les indications très claires par mail avant notre arrivée. Bref, pour nous, c'était impeccable.

Nous avions prévu d'arriver à Kyoto pour le 15 mai. Ce n'était forcément pas anodin pour une fois que l'on programme une arrivée dans une ville : il y avait l'un des trois festivals annuels de Kyoto, j'ai nommé la fête des roses. 

 

C'est fraichement débarqués à 6 heures du matin après une belle nuit blanche en bus que nous avons d'abord rejoint notre chambre pour se rafraîchir et déposer les sacs. Puis il a fallu foncer vers le Palais Impérial, départ du cortège. S'il n'y a que trois fêtes par an, il doit y avoir du monde au balcon.

 

Ne traînons pas.

 

En effet, à 10 heures nous y étions, à ce fameux palais impérial. Après en avoir fait 15 fois le tour pour trouver LA bonne place qui nous fera prendre LES bonnes photos, le défilé a commencé. 

 

Enfin, au début nous nous sommes demandés si la sono était en panne ou les musicos malades...

 

On a bien vu que les chars fleuris avançaient, qu'il y avait quelques messieurs en tenue traditionnelle (d'ailleurs, on a jamais vraiment su dire s'ils étaient contents d'être de la partie ou pas) mais AUCUN SON ne sortait de tout ça.Tout le monde marchait au pas, dans le silence le plus complet.

 

 

Et nous forcément, vous imaginez bien, on a eu envie de faire les trompettes !!! Parce que sur le coup, ça nous a CRUELLEMENT manqué !

 

On est pas des douaisiens pour rien : "Et les tambours, ils sont où?!" ou encore.... "bah et là, une petite trompette, non??" et vlà ti pas qu'on s'amuse à imiter la trompette. Vous imaginez le tableau ?? 

 

Bref, manquait plus que les Gilles et on y était ... presque !

 

Et puis, il y avait quand même parfois des temps morts, on s'est bien demandé où était Mich'mich avec son talky histoire de faire avancer tout ça !

 

Non, plus sérieusement, depuis six mois que nous voyageons c'est la première fois que nous sommes déçus. Mais bon, c'est l'jeu ma pov' Lucette. Cela nous aura juste laissé un goût assez étrange des festivités japonaises. Heureuseument, on se ratrappera plus tard...

Nous avons donc rapidement mis en route direction le quartier de Gion - non pas rapidement car on en avait marre, non, parce qu'on a été patient et qu'on a voulu faire honneur aux japonais, mais juste parce qu'en 40 minutes c'était fini. 

 

Direction donc le célèbre quartier Gion. Pourquoi célèbre ? Evidemment, ceux qui on lu Geisha ou ont vu l'adaptation au cinéma ne se poseront pas la question.

 

Pour les autres, eh bien tout est dans le titre : Geisha. 

 

Il s'agit du quartier historique encore préservé des ravages de l'immobilier où vous pouvez admirer de charmantes petites maisons japonaises (les japonais ne sont pourtant pas petits, mais leurs maisons sont basses) et dans ce quartier vous trouverez également les maisons des Geishas où leur sont enseignés l'art du thé et du divertissement. Ces maisons s'appellent des Okiya.  

 

La question est : est-ce que je me lance dans un petit cours sur les Geisha comme je vous ai expliqué les Sumo, les sushis... ("Oh non elle s'y remet", j'vous ai entendu) sachant que mon but est que le Japon soit terminé d'ici quelques heures sur ce blog car demain, nous nous envolons vers une autre destination. 

 

Je prends le pari. Car il y a un minimum de choses à savoir sur les Geisha. Et comme j'ai lu deux livres à ce sujet, non pas que j'en connaisse "un paquet" mais je trouve ça intéressant. ... Après réflexion je n'aurai jamais fini pour demain. Tanpis...

 

 

Les Geishas, c'est parti !

 

Primo, il faut savoir que Geisha signifie littéralement "Personne de l'art". Cela permet dans un premier temps de stoper les idées reçues sur le fait que les Geishas soient des prostituées. C'est une énorme erreur. 

 

Historiquement, les empereurs invitaient des jeunes femmes au Palais pour divertir les nobles et les guerriers. Au fur et à mesure, elles apprirent à réciter des poèmes, à jouer de la musique, à servir le Saké et le thé. Leur rafinement et leur capacités à tenir une discussion les firent admettre dans le cercle des hommes influents. 

 

En 1700, la vie des Geisha est réglementée par un Code strict établi par le Shogun de l'époque. A partir de cette époque, elles eurent notamment pour obligation de vivre dans des quartiers spécialement réservés aux Geishas. Les prostituées, elles, durent exercer leur activité bien loin de tout ça.

 

 

Les Okiya dans lesquelles vivent les Geishas ne sont habitées que par des femmes. Pour la faire simple : il y a la tenancière, de 5 à 6 Geishas puis les jeunes filles amenées à le devenir et donc en plein apprentissage que l'on appelle les Shikomikos puis les Maïkos à partir de 12 ans. 

 

Ce qu'on apprend notamment en lisant le livre Geisha, c'est que les jeunes filles issues des familles pauvres sont souvent vendues par leurs parents à ces Okiya ou achetées par les tenancières afin d'assurer la relève (enfin, ça c'était avant).

 

Depuis il y a eu ce qu'on appelle un législateur et des lois sur l'interdiction du travail des enfants.... 

 

Aujourd'hui, les jeunes filles peuvent commencer leur apprentissage à partir de 15 ans. Les tenues et les coiffures restent inchangées, mais les Geisha rusent : pour éviter de perdre leurs cheveux (comme leurs ancêtres) à cause des chignons ENORMES qu'elles ont sur la tête, elles ont opté pour ... la PERRUQUE ! Ah ah ! (Oui, ça fait le même effet que le Sumo qui mange un Big Mac chez Mc Do... le mythe est légèrement... démysthifié, je sais !)

 

Un seul kimono de Geisha coûte environ 5000 euros, tout est encore fait à la main.

 

Malheureusement ou pas, alors que les Geishas étaient 200 000 sous la période Edo, elles ne seraient plus que 200 aujourd'hui. Les mentalités ayant fort évolué depuis la seconde guerre mondiale notamment. 

 

Quoi qu'il en soit, les rencontrer dans la rue reste toujours un moment fort, tant elles sont élégantes.

 

De ces moments à jamais gravés dans nos mémoires... Le Japon et ses Geishas, c'est toute une histoire... et quelle histoire

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