De Burns beach à nos premiers jours dans le Bush

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Infos utiles :

 

Km parcourus : 340

Coût du carburant (SP 91) à Perth : 1,25 Aus$

 

Quand on arrive fraichement de Nouvelle-Zélande après un mois de pluie et que l'Australie nous accueille bras ouverts et soleil de plomb, il faut quelques jours pour s'acclimater et se rendre compte que les éternels eternuements ont soudainement disparu, que les chaussettes/basket deviennent vite des truc qui prennent trop de place et qu'on s'empresse de ranger dans le fond du sac, lui-même rangé dans le fond du van et le meilleur pour la fin : que le maillot de bain va devenir notre tenue de tous les jours.

 

BREF, c'est les VACANCES !!!!! ah ah !!!!

 

Dans les environs de Perth (pour petit rappel, c'est là où nous avons choisi d'atterrir) le seul parking gratuit où les vans sont autorisés - rectification, tolérés - à rester quelques jours et qui, s'il vous plaît est équipé de plancha et de douches/wc gratuits, se situe à Burns Beach, un peu au nord de Perth.

 

C'est donc ici que nous avons passé nos premiers jours tant nécessaires à cette acclimatation.

 

Pour se faire, il faut impérativement procéder à ce nettoyage de printemps devenu rituel à l'achat d'un van. On vide, on lave, on trie, on jette, laverie, balayette etc .... Histoire de se sentir un peu plus à la maison.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis ensuite, toujours en mode "acclimatation" vient le plus dur, tu t'en doutes ami lecteur et tu le sais déjà : s'habituer au soleil & à la mer...

 

Du coup, au programme : course à pied le long des dunes, entrecoupée d'une petite baignade à 8 heures du matin dans un eau déjà terriblement douce et fraiche comme il le faut.... quelques courses par-ci par-là pour le nécessaire et rien de mieux que de finir la journée en beauté par de magnifiques couchers de soleil sur l'océan.... la vie s'annonce dure, pour nous, ici, en Australie.

 

De Perth nous ne verrons pas grand chose cette fois-ci, à part les couloirs du musée de la Western Australia (Australie Occidentale, région qui longe toute la côte ouest du pays) et notamment l'étage réservé à l'histoire des communautés aborigènes de la région.

 

Je n'avais pas envie d'entamer mon voyage en Australie et d'arriver dans le bush sans une première visite de ce genre. 

 

Cela s'est révélé très intéressant, tant sur la manière de vivre de ce peuple de chasseurs-cueilleurs que sur leur malheureuse histoire à partir de l'arrivée des colons.

 

"Les indigènes n'étaient mêmes pas comptés dans le recensement avant 1967"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme on dit, juriste un jour, juriste toujours.... et pour une passionnée de droits et libertés fondamentaux, je peux vous assurer qu'il y a de quoi voir rouge.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Surtout lorsque je lis qu'à leur arrivée, les colons ont considéré qu'à défaut d'organisation sociale au sein des communautés aborigènes l'Australie était une « nullius terra » =autrement dit, une terre vide n'appartenant à personne. Et ça, ami lecteur, ce n'est que le début...

 

L'exposition nous raconte entre autre la manière de vivre des Aborigènes, nous expose les différentes armes de chasse, puis l'arrivée des premiers colons et, tristement, le massacre de Pinjara.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour la petite leçon du jour, allé je me lance : le massacre de Pinjara a opposé les colons anglais à la communauté des Noongar (grande communauté Aborigène du sud de la Western Australia) le tout sur fond de divergences sur la propriété des terres, de racisme et.... de bêtise humaine. Le 25 octobre 1834, les militaires anglais partirent de Perth, armés, pour une sorte d'expédition punitive.

 

En moins d'une heure, la communauté fût massacrée à la fois par l'usage des armes mais aussi car les colons ont mis le feu aux camps.

 

Certains des responsables anglais sont morts durant ces combats et d'autres dans les semaines qui suivirent. D'après ce que j'ai compris – mais cela reste à confirmer – les aborigènes auraient eu recours à leur tradition orale (notamment par les chants) pour vanger les morts.

 

L'exposition présente également d'anciennes photos quand les aborigènes étaient encore vraiment un peuple de chasseurs-cueilleurs.... (et personnellement, je rafole des ces anciennes photos en noir & blanc).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une fois la minute culturelle terminée, nous avons pris la route direction Hyden par la route 40.

 

Et il n'y a pas à attendre longtemps pour sortir des sentiers battus et se retrouver dans le bush. Ami lecteur, l'aventure commence !

 

Rapidement, les trottoirs laissent place à cette terre ocre qui nous fait tant rêver. 

 

Bref, ça y est, nous y sommes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et le voilà le panneau tant attendu, Messieurs Dames, le voilà !!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Déjà, nous rencontrons un fermier venu chercher quelques moutons. Leur laine est pleine de chenilles, il doit alors les traiter avant de les tondre en février. Et mes premières impressions ont l'air de se confirmer : les Aussi sont tout aussi sympa que les Kiwi. J'ai rapidement regretté de ne pas lui avoir proposé d'aller à la ferme avec lui pour lui donner un coup de main. Mais bon.... notre arrivée en Australie est toute fraiche, nous avons envie d'en voir plus...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour notre première nuit dans le bush, nous dormirons fenêtres et portes ouvertes (le vent et la fraicheur de la nuit n'ont déjà plus de prix au bout de deux jours....), sans moustiques, sans mouches, bercés par les étranges bruits de la nature & par le grondement de l'orage au loin.

 

Notre premier coucher de soleil est splendide, 

La nature est juste exquise et prend des airs de 

savane africaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur l'horizon, à des kilomètres de là, le ciel noir est illuminé par de puissants éclairs sans que le son n'arrive à nos oreilles.

 

Nous sommes seuls dans le bush. Aucune voiture. Aucune habitation.

 

La magie de l'Australie opère déjà. Génial.