Hanoi, une authentique ville asiatique

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J'ai entendu dire que de nombreuses personnes fuient Hanoi. Trop de circulation, trop de pollution, trop de tout, en fait.

 

Et pourtant, cette ville est tellement typique d'une grande ville asiatique que j'ai du mal à croire qu'on puisse visiter le pays sans s'y arrêter quelques jours.

 

Ce n'est pas faute de ne pas aimer les villes – on avoue avoir hâte de retrouver les grands espaces...(mais je crois qu'on ne vous a pas encore dit où!) mais ici, rien à voir avec Bangkok, Phnom Pen ou Yangon. C'est Hanoi.

 

Ce voyage à travers 5 pays d'Asie du Sud Est nous permet de nous rendre compte d'une chose très importante : chaque pays est différent, les habitants le sont tous également. Avant de réaliser ce tour du monde, l'Asie ne nous attirait pas plus que ça. Mais aujourd'hui, nous y aurons passé presque 4 mois. Eh oui, rien que ça. Et on peut vous assurer que tout est différent d'un pays à l'autre.

 

Bref, Hanoi, je disais...

 

Où dormir : les logements y sont plus élevés puisque c'est la capitale. Nous avons trouvé un hôtel dans le vieux quartier correct avec petit déjeuner inclus – chose rare – et le personnel est très sympthique : Serenity Hotel, 12 euros la chambre double.

 

Petit détail : 103, c'est le nombre de marches que nous devions monter et descendre chaque jours pour arriver à notre chambre et en sortir. Quand je vous dis qu'on est toujours au GRENIER !!!

 

Maintenant, la visite d'Hanoi : le vieux quartier et ses rues des 36 corporations :

 

• la rue des jouets

• la rue des merceries

• la rue des peluches

• la rue des tanneurs

• la rue des opticiens

• la rue des vendeurs de chaussures

• la rue des scelles de scooter (vous pensez bien qu'elle est ultra importante celle là)

• la rue des serruriers

 

Et j'en passe …

 

L'incontournable balade autour du lac, où nous avons finalement passé notre après-midi à discuter avec de jeunes étudiants en anglais, qui ne demandaient … qu'à parler anglais, bah oui !

 

Nous nous sommes rendus dans un petit coin de la ville où la ligne de chemin de fer passe à ras des maisons et où la vie se déroule sur les rails. Lorsque le train arrive, tout le monde remballe marmites, jouets, bassines etc... vraiment typique d'Hanoi et digne d'une émission sur Arte (c'est pour dire!).

 

Question musée, il faut avouer que depuis que nous avons quitté la France – bientôt 6 mois, eh oui oui oui – nous n'avons visité que 2 musées : un en Nouvelle Zélande, l'autre en Australie. Si ce n'est pas notre dada, il y en a un qui m'a tout de même interpellé.

 

Rolala, j'entends déjà les machos d'ici ! « Bah tiens ici, le musée de la femme, la bonne blague ! »

 

Eh bien oui MESSIEURS ! Nous avons visité le musée de la femme vietnamienne. Ce serait mentir de dire que l'idée vient de Ludo. Forcément. Mais il a reconnu que c'était quand même intéressant. Na.

 

On y apprend d'ailleurs que toutes les femmes que nous croisons chaque jour dans Hanoi sur leur vélo à vendre des fleurs ou chargées de leurs fruits et légumes portés à bout d'épaule viennent en réalité des campagnes.

 

Elles s'installent à Hanoi pour une quinzaine de jours, où elles partagent à 10 une chambre pour 35 cents la nuit.

 

Levées à 4 heures du matin, elles vont acheter leurs produits au marché et ne terminent leur journée que vers 19 ou 20 heures, si elles ont tout vendu.

 

Quand les journées sont bonnes, elles peuvent rentrer au bout de deux semaines avec environ 20$ en poche.

 

La majeure partie de ces femmes laissent hommes et enfants au village.

 

Elles sont obligées de rentrer, car il faut également travailler au champ et participer à la vie du village, c'est important.

 

Les enfants ne vont pas toujours à l'école, faute d'argent. Et le mari reste à la maison pour élever les poules et les cochons.

 

A travers ces portraits, une chose est sûre : ces femmes rayonnent de courage et notre regard sera désormais différent.