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A la découverte du Laos...

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Pour petit rappel pour ceux qui n'auraient pas tout suivi, nous avons passé la frontière du Nord Thaïlande à Chiang Khong pour arriver au Laos à Huay Xay le 20 février 2015.

 

Le passage de la frontière s'est fait un peu plus vite que prévu.... de 15 jours au Nord Thaïlande, nous n'en avons fait que 5 ! Et encore, j'inclus les jours de bus ! Oui, on l'assume, tanpis, mais en arrivant du Myanmar, quelle claque nous nous sommes pris en arrivant à Chang Rai, puis à Chang Mai....

 

Où sont les locaux, sommes nous revenus en France, comment va t-on apprendre le thaï, allons nous parfaire notre français, allons nous manger du camembert....

 

Bref, des tas de questions auxquelles on avait pas pensé et pour lesquelles nous n'étions juste pas du tout préparés ! Alors on a écourté le pays d'un commun accord.

 

On y reviendra peut être plus tard, on verra. Mais pour l'instant, allons voir ailleurs s'il y a encore des locaux !

 

Le passage de la frontière Lao-Thaï

 

Ce passage de frontière n'a rien à voir avec celui qui conduit du Myanmar à la Thaïlande. Autant pour ce dernier tout se fait à pied et vous traversez la frontière en moins de 500 mètres, il y a énormément de monde et c'est légèrement le bordel... autant ici, c'est le néant ! A se demander si des gens passent la frontière, et aussi à se demander mais qu'y a t-il donc de l'autre côté ?!

 

Il faut quand même préciser que de chaque côté des deux postes frontières, il n'y a RIEN. Si bien que nous sommes obligés de prendre un tuk-tuk, ce qui fait forcément le bonheur des chauffeurs. Ensuite, entre les deux postes, vous êtes obligés de prendre un bus pour faire environ 1km et passer le pont qui sépare les deux pays.... bref, tout ça est très bien organisé... et rien n' est gratuit, forcément.

 

On peut aussi vous raconter comment on s'est fait prendre dans une "arnaque" depuis notre guest à Chang Mai.

 

Nous sommes passés par la guest pour réserver un bus jusqu'à la frontière. De une, au lieu du bus, on s'est retrouvé dans un mini van - bon, ça c'est un détail, ok - mais alors que le chauffeur se prenait pour Alain Prost depuis le début, d'un seul coup et au bout de trois heures de route, Monsieur décide de rouler tranquillement... Qu'est-ce qu'il lui prend ??? (patience patience...).

 

On a vite compris, l'ami, qu'on s'est fait avoir ! Ce qu'on nous avait pas dit, c'est qu'on allait nous déposer dans un hôtel - trop loin de la frontière pour nous permettre de faire les rebelles et y aller à pied - que dans ce même hôtel 4 ou 5 minivan allaient se retrouver d'un seul coup dans la cour, à la même heure, qu'on allait tous nous demander de sortir, de prendre nos sacs, et qu'un charmant Monsieur agréable comme une porte de prison allait nous baraguiner dans un anglais plus qu'approximatif un truc du style : "bon ok, là vous devez me donner telle somme, parce que moi je me charge de ça et de ça. Ensuite, si tu veux faire du change - et tu as tout intérêt - c'est pareil tu passes par moi". 

 

Bon, d'accord, mais moi à la BASE j'ai JUSTE demandé un BUS pour aller à la frontière, j'ai pas demandé qu'on le fasse pour moi, je suis UNE GRANDE FILLE BORDEL !!!!

 

Tout se passe en 10 minutes chrono, pas le temps de réfléchir, tout le monde suit, un beau petit troupeau d'agneaux tout doux dont aucun n'ose moufter ! 

 

C'EST DU JOLI !!

 

Et enfin, pour revenir à Alain Prost, Monsieur a décidé de ralentir non seulement car l'heure de rendez-vous devait être fixée à cet hôtel, mais cette heure de rendez-vous est elle-même fixée pour prévoir une arrivée tardive au poste frontière. Eh oui, parce qu'il faut quand même savoir que lorsque vous arrivez après la pseudo fermeture, c'est 1$ supplémentaire au coût de votre visa ! 

 

Ainsi, frontaliers et douaniers, tous dans le même paquet !

 

La prochaine frontière, on se DEBROUILLE !!

 

Notre arrivée à Huay Xay

 

Infos utiles :

 

Où dormir à Huay Xay : rien de plus simple ! Il n'y a qu'une rue, alors une fois que le tuk-tuk vous dépose, il n'y plus qu'à faire le tour des guesthouse (une bonne dizaine dans la rue principale). J'ai oublié le nom de la nôtre, elle est tout au bout de la rue commerçante (c'est la dernière) et donne vue sur le Mekong – même si on a pas eu droit à la chambre avec vue direct – mais il y a une terrasse qui vaut le coup d'oeil. Tarif pour une double avec SDB et internet – mais sans petit dej – 90 000 kips (soit 9 euros). Les chambres sont ici plus onéreuses que dans le reste du pays... Mais bon, que vous ayez le nom ou pas de notre guest, vous trouverez forcément votre bonheur dans cette rue ;-)

 

Huay Xay est la petite ville – vraiment tout petite – qui sert de transit pour les touristes venant ou se rendant à la frontière. Autrement dit, pas grand chose à faire, si ce n'est admirer le point de vue puisque la ville est bâtie sur la rive est du Mekong, belle entrée en matière, donc.

 

Nous y sommes arrivés en fin d'après-midi et le coucher de soleil y était juste magnifique.

 

Ajoutez-y l'odeur du feu de bois, les femmes qui préparent le repas du soir, les enfants qui jouent dans les rues et l'humidité qui commence à monter.... ça y est, on y est. Et cette fois, les français sont loin !

 

Direction Luang Nam Tha

 

Infos utiles :

 

Comment s'y rendre depuis Huay Xay : en bus local pardi ! Mais attention, si les transports Lao ne sont pas chers, ils sont très lents ! Les tarifs sont les mêmes peu importe les agences à Huay Xay : 90 000 kips par personne. Pour faire environ 160 km=4 heures de route (montagne et état des routes.... un peu triste).

 

Bref, c'est folklo quoi, mais on aime ça ! Départ à 8h30 avec le transfert en tuk-tuk jusqu'à la gare routière compris.

 

Pour le coup, on sait que dans les guest on a souvent tendance à attérir au dernier étage voir dans les combles, eh bien là dans le bus, on a cru qu'on allait finir dans la soute !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Où dormir à Luang Nam Tha : nous avons déniché une petite perle ami lecteur ! On se serait cru en nuit de noces ! Ah ah ! Il faut juste vouloir marcher à 5 minutes top chrono du centre ville, juste en face du marché de jour.

 

J'ai nommé la Tandiem Guesthouse ! 6 bungalow avec lit double, SDB privée et internet pour 50 000 kips la nuit. Et ne faites pas comme nous, faites bien les calculs : c'est 5 euros ! Donc pas la peine de partir en vous disant que 50 euros c'est trop.... parce que sinon, vous ferez comme nous, vous reviendrez en demandant si vous avez bien compris le prix ! Ah ah !

 

(Oui, on a encore du mal avec tous ces zéros Lao.... tout comme nous ne sommes pas encore habitués à retirer 1 000 000 au distributeur!).

 

Et juste pour vous prouver qu'on ment pas, voilà quelques photos :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Luang Nam Tha, la question était la suivante : trek ou pas trek, monter jusqu'à Muang sing ou pas. Finalement, on s'est laissé tenter par un trek sur la Nam Tha, donc dans les environs. Les tribues, qu'elles soient ici ou à Muang Sing, sont un peu les mêmes que dans le Triangle d'Or au Myanmar – et pour cause, à vol d'oiseau, c'est juste derrière la montagne... donc pour le coup, nous avons opté pour une journée de kayak – une nuit chez l'habitant – et une journée de randonnée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La journée en kayak vaut le coup. A force de faire du bus, du tuk tuk, du bus, du tuk tuk, se retrouver sur l'eau au milieu des montagnes et de la jungle, au calme, ça fait pas d'mal ! Nous étions un petit groupe de 6 et notre guide nous a préparé du poisson au barbecue pour le midi... façon koh lanta.... bref.... c'était forcément chouette ! Pas d'autres groupes de touristes sur la rivière, nous, l'eau et la jungle. Point.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis en milieu d'après-midi nous sommes arrivés au village où nous avons passé la nuit « chez l'habitant ». Je le mets « entre guillemets » car en réalité, les contacts avec les gens qui nous ont hébergé ont été très.... limités.

 

Oui, nous avons cuisiné avec notre guide, oui il nous a fait faire le tour du village. Mais pour plusieurs raisons – que je compte vous expliquer – nous ne recommencerons plus ce genre de trek – ou alors on y réfléchira à deux fois avant de signer :

 

  • Primo : nos hôtes d'un soir voient des touristes dormir chez eux tous les soirs – c'est en effet toujours la même maison qui reçoit les randonneurs.

  • D'où je déduis le secondo : je pense que la p'tite dame se fou de notre présence et est tellement habituée à voir des étrangers dormir dans son salon qu'elle ne les voit même plus.

  • Tertio : rien n'est en réalité reversé aux habitants du village dans le prix du trek et la rémunération du guide est ridicule.

 

En conclusion : l'argent va dans les poches du dirlo de l'agence.

 

Ok, bon, ça n'est vraiment mais alors vraiment pas notre vision des choses.

 

Comparons avec nos deux trek au Myanmar :

 

Premier trek de 3 jours / 2 nuits de Kalaw à Inle avec l'agence de l'Oncle Sam :

  • Les maisons dans lesquelles nous avons mangé et dormi changent tous les soirs, de telle sorte que tous les habitants bénéficient de notre passage et peuvent ainsi se reposer entre deux, n'ayant pas tous les soirs des randonneurs de moins en moins frais au fil des jours dans leur maison ;

  • A chaque fin de repas/nuit, notre guide et nous remercions nos hôtes et notre guide laisse une somme d'argent pour notre passage, la nourriture etc etc... on le voit de nos yeux et en ce qui nous concerne, on apprécie.

  • Les locaux sont bien plus accueillants n'étant pas continuellement occupés tous les soirs à recevoir des touristes.

  • Enfin, les guides sont rémunérés … plus correctement qu'au Laos.... mais ça, c'est difficile à jauger avec nos lunettes d'occidentaux....

 

Trek d'une journée à Kengtung avec un guide indépendant :

 

Samtip, notre guide, exerce depuis dix ans et a repris le filon de son père qui, de ce qu'on a compris en discutant avec les locaux, faisait déjà beaucoup pour les villages de montagne en terme de mise en place d'électricité notamment...

 

Samtip connaît donc très bien les villages dans lesquels il nous a emmené à tel point que les villageois passent commande auprès de lui pour tout ce qui est médicament, puisqu'il n'y a qu'en ville qu'on en trouve.

 

C'est pour cette raison que le matin, avant de partir en montagne, nous nous sommes rendus au marché. Sam a acheté des brioches, des jouets et des médicaments. Il savait très bien qui avait passé commande et quoi prendre.

 

Une fois arrivés dans les 4 villages visités, il a donné les brioches aux hôtes qui nous ont invité à boire le thé, distribué les jouets à un enfant qui sortait d'une lourde opération et distribué les médicaments aux personnes souffrantes pendant que d'autres passaient commande.

 

Sam ne reverse rien directement de la somme que nous lui avons donnée pour le trek. Mais une partie de cet argent a servi à acheter toutes ces choses au marché. Et pour le coup, nous n'avons pas dormi chez l'habitant et les thés que nous avons bu ne sont que le fruit des invitations. Cela a été telle maison, mais ça aurait pu en être une autre.

 

Bref, une autre manière qui se rapproche déjà plus de notre vision des choses que la vision Lao....

 

Nous réfléchirons donc un peu plus la prochaine fois qu'un trek sera possible.... pour l'instant, on est un peu calmé !

 

 

 

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