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Voyager en couple, c'est comment ?

Eh bah... c'est pas vraiment la lune de miel !

 

Et voilà, ça y est, six mois ! Six mois que nous avons quitté la France, le Nord, Charles De Gaulle, parents et amis. 

 

Je me suis lancée un petit challenge à moi-même à l'occasion de cet anniversaire : être la plus franche et la plus sincère avec vous sur mon vécu, mes émotions, mes ressentis - et je peux vous assurer qu'il y en a un paquet - bref, tout ce que je ressens à travers ce voyage.

 

Car, parmi vous, amis lecteurs, il y a non seulement la famille et les amis, qui se soucient de notre bien être au quotidien mais il y a aussi de futurs voyageurs qui s'interrogent sur le déroulement d'un tel voyage, comment ça se passe, est-ce toujours rose, comment gérer les crises passagères, est-ce que faire un tour du monde, c'est vraiment des vacances, etc etc...

 

Alors voilà un premier petit bilan sur ce qu'est le voyage en couple et ce qu'il nous a apporté.

 

Rédigé par Lilie et validé par Ludo.

 

Pour beaucoup de voyageurs, la question de partir seul ou accompagné, c'est LA grande question. Et dans la catégorie des voyages accompagnés, il y bien évidemment la sous catégorie des voyages "entre potes" et "en couple".

 

En ce qui me concerne, voyager en couple était pour moi une évidence. Cela était déjà un projet personnel puis il est devenu un projet commun. Clairement, sans lui, ça n'aurait pas eu la même saveur.

 

Bien évidemment, quand nous avons dû entrer le numéro de la carte de crédit pour acheter les billets d'avion, j'ai eu quelques picotements dans le ventre. Je me suis demandais à quoi allait ressembler notre vie. Depuis presque 7 ans que nous sommes en couple, comme partout, des gros et des p'tits hauts, des p'tits et des gros bas.

 

Est-ce que ce voyage allait alors dévoiler des côtés insoupçonnés de nos personnalités ?

 

Honnêtement, le voyage nous a encore plus rapproché que ce que l'on pensait. Mais, soyons francs deux minutes, un tour du monde, c'est loin d'être une nuit de noce où tout est beau et où tout sent bon :

 

Je vous dresse le portrait ? Dormir parfois dans des lits plus que douteux, des bus de nuit, dans les aéroports, des treks de 3 ou 4 jours sans se laver, Madame qui oublie son épilation dès qu'il fait froid et qu'elle peut mettre son pantalon, Monsieur qui entre en conflit avec Gilette, les nuits à soutenir sa moitié parce qu'il ne digère pas le repas, quand parler transit intestinal devient banal, les soirées installés devant nos écrans respectifs pour mettre à jour le blog, faire les vidéos et j'en passe...

 

Mais bizarrement, mon homme pas rasé qui a une haleine de bouc ne me rebute pas, puisqu'il faut être honnête, quand il a une haleine de bouc, j'ai sûrement une haleine de yak.

 

Le voyage ne nous a pas changé, nous sommes toujours les mêmes, dans la spontanéité et la bonne humeur.

 

Mais ce voyage ne fait que nous confirmer - s'il le faut encore - la chance que nous avons de pouvoir voyager, la chance également de vivre en France, parce qu'on a beau la critiquer notre vieille France, à voir ce qu'il se passe ailleurs, on se dit qu'on y est bien, finalement. Et puis la chance de s'être rencontré dans ce lycée quand on était surveillant au milieu de tous ces ado en pleine crise identitaire.

 

Et si nous nous n'avons pas changé, il y a quand même eu des changements dans nos vies, qu'on ne peut pas nier :

 

- Pour nous, avant, manger du poulet signifiait manger du blanc ou une cuisse... eh bien maintenant, on sait que tout ce qu'on a l'habitude de mettre à la poubelle en France, ici ça termine dans nos assiettes. "Tout est bon dans le cochon" ça vous parle ? Ah nous, encore plus.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Quand j'étais petite, les toilettes turques c'était l'horreur. Maintenant, c'est pas que j'adore, mais franchement, quand j'ai vu l'état des toilettes à l'occidentale, franchement, j'ai vite changé d'avis.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- On a pas croisé une seule baignoire ni même cabine de douche de notre voyage en Asie du Sud Est : la douche se passe à même la salle de bain, assis sur les toilettes.

 

- On est devenu des voleurs : on se calme, ça ne se limite qu'aux rouleaux de papiers-toilettes. En Asie, le PQ fait aussi office de mouchoirs et de serviettes de table. Résultat, comme il est impossible d'en trouver à l'unité et qu'on a pas spécialement envie de se ballader avec notre pack de 10 dans la rue, on en vole un de temps en temps dans les restaurants, surtout depuis qu'on a des problèmes intestinaux et les urgences qui vont avec...

 

- Le jour du départ, on avait le sentiment d'être vraiment trop chargé. Aujourd'hui c'est toujours le cas, sauf qu'on s'y est habitué (ou pas...)

 

- Nous sommes devenus millionnaires et on le vit plutôt bien : retirer le million à la banque au Laos, fastoche. Payer 360 000 au Vietnam, pas de soucis ! Non, on s'est pas offert une maison, juste deux pizza au restau.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Avant de partir, j'aimais pas trop le riz. Au Vietnam, je me suis étonnée à préférer manger du riz alors qu'il y avait des pommes de terre. Autrement dit, après 200 bols de riz, on commence à s'y faire !

 

- On se surprend quand même à rêver de fondue savoyarde et de côte d'Or aux noisettes... c'est grave Doc ?

 

- Notre niveau en calcul mental est au TOP : "alors attends, 16 773 dong vietnamiens, ça fait 26 bath thaï, soit 3166 riel cambodgiens, soit 93 yen japonais, ou encore 500 000 kip laotiens... ce qui nous fait 0,80$, soit 70 centimes d'euros... pfff trop cher mon ami !"

 

- Nous arrivons à dormir dans presque toutes les conditions : lumière, poules, coqs, chiens, enfants, chinois...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Quand on rencontre d'autres voyageurs, la discussion tourne rapidement aux plats bien de chez nous, de vrais estomacs ambulants (Mamiiiiiiie, elle est où ta tarte au sucre ?!!")

 

- Je sais maintenant que la voyageuse "Tombe Rider" est un mythe : entre piqûres de moustiques, punaises de lit, coups de soleil et grève du rasoir. Qui a bien pu dire qu'une baroudeuse pouvait être sexy, à part un mec qui en a croisait qu'une en pantalon ??

 

- Parler transit intestinal et savoir si le repas est bien passé a remplacé la traditionnelle discussion « Et le boulot, ça a été ? »

 

- On sait qu'il ne faut jamais laisser traîner de nourriture ou nos sacs à même le sol à moins de vouloir être envahi de fourmies

 

- On a renouvelé nos gardes robes : short de Thaïlande, T-shirt au Vietnam, bijoux du Myanmar & la trousse de toilette : dentifrice australien, shampoing thaïlandais, brosses à dents vietnamiennes, déo laotiens etc...

 

- On gère mieux les petites bêtes qui nous rendent visite dans nos chambres : araignées, cafards et autres étrangetés... mais si les petites bêtes ne mangent pas les grosses, ça ne vaut pas pour les puces de lit : puces 1 – nous 0.

 

- On ne supportait pas les tong avant de partir. Ca faisait toujours mal entre les orteils. Aujourd'hui, on vit en tong, on parcourt des kilomètres comme ça et on en est déjà à notre 3ème paire chacun. Vous pensez que les tong au boulot, ça passe ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- La notion de confort est devenue toute relative : « Chéri, on a un lavabo aujourd'hui » ou encore « Ouhaaa y'a même des draps » mais on s'entend souvent dire « Bon, toujours pas d'eau chaude ».

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Vivre caché sous une serviette de bain pour lutter contre transpiration et invasion de mouches ne nous paraît plus  ridicule : c'est normal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mais rassurez vous, nous n'avons pas changé, nous sommes toujours les deux mêmes petits rigolos qu'avant le départ ! Et promis, ça, ça n'est pas prêt de changer !

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