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Notre baptême en autostop, Champassak notre petit paradis, les 4000 îles et notre arrivée au Cambodge...

Oui ça va faire un peu plus de lecture que d'habitude...

 

 

Je voudrais vous raconter tout de suite les trois jours merveilleux que nous avons passés dans la petite ville de Champassak, mais avant il y a quand même notre baptême en auto stop que je ne peux pas ne pas évoquer, parce que c'est en partie comme ça que nous avons attéri dans notre petit paradis !

 

Alors voilà :

 

Nous voilà fin prêts à quitter Ponsavanh après notre « riche » expérience à la Plaine des Jarres...

 

Cette fois-ci, c'est décidé, on tente du faire « du pouce » ! Bon, le petit problème, cher ami, c'est que nous sommes dans un coin PERDU du pays et que vu l'état des routes, je donne pas cher du succès de nos petits pouces, même réunis à deux, ou à quatre ;-)

 

Résultat, un peu contraint de prendre un bus pour rejoindre au moins Takhek, un peu plus au sud. Et cela aura été sans regret. Les routes sont de vraies pistes à travers les montagnes, poussière poussière poussière (la joie de l'autostoppeur qui attend sur le bas-côté) et vraiment peu de passage.

 

L'avantage de ce mini bus, c'est que nous en étions l'attraction ! Eh oui, seuls touristes au milieu des locaux, nous finissons par être nourris par les voisins, par le chauffeur, par la p'tite mamie qui regarde mes dents et mes cheveux, les voisins qui rigolent parce que Ludo étend ses jambes de mannequin (le pauvre, lui qui ne sait jamais où les mettre).

 

Bref, tout ça dans la bonne humeur.

 

Arrivés à Takhek, nous n'avons pas été séduits par la ville. Résultat, nous avons pris la première guesthouse à côté de la gare routière pour reprendre la route demain matin, cette fois ci, avec nos pouces !

 

Et c'est comme ça que nous avons fait notre baptême en autostop.

 

Alors oui, pour certains, c'est la routine. Il existe des voyageurs qui se fixent pour principe de ne voyager qu'en autostop. Mais pour nous, ce n'est pas le cas.

 

Depuis l'Asie, nous voyageons beaucoup en bus (je peux vous assurer qu'on les enchaîne les km en bus!!!) et on nous avait plus ou moins fait comprendre que le stop n'était pas trop encré dans les mentalités asiatiques.

 

Mais après avoir rencontré deux françaises qui fonctionnaient comme ça au Laos (merci Cha et Jo) on s'est dit qu'il fallait nous aussi qu'on tente notre chance.

 

Nous voilà, sac sur le dos, prêts à dégainer nos plus beaux sourires et notre plus beau pouce afin de trouver un chaufeur avide de rencontres !

 

Ni une ni deux, en moins de 5 minutes, un camion chargé d'outils pour le batiment s'arrête et deux jeunes vietnamiens nous embarquent direction Paksé sans discuter.

 

Le long du trajet, nous aurons alors droit à toute la famille au Vietnam au téléphone, histoire de montrer qu'ils ne mentent pas, et qu'ils ont bien deux petits rigolo dans leur camion. Puis, est venu le temps où les nouvelles technologies ont fait leur entrée : nous avons communiqué grâce à google traduction et à leurs téléphones plus modernes que le tien, ami lecteur, et le mien réunis!

 

Bah oui, on arrête pas le progrès. Que voulez-vous...

 

Arrivés à Paksé, même sentiment. Aucune accroche. Décidément, les villes du sud n'ont pas beaucoup de charme.

 

Résultat, nous décidons de prendre la route pour Champassak, toujours en faisant du pouce !

 

Et cette fois-ci, nous sommes tombés sur Sean. Et là, il faut que je prenne le temps de vous en parler. Parce que ça vaut vraiment le détour.

 

Lorsque son pick-up s'est arrêté, la fenêtre s'est ouverte sur une jeune et jolie Laotienne avec un bébé sur les genoux. Puis, en arrière plan, on a vu Sean.

 

Sean, un brun British, blond vénitien, des tâches de rousseurs, torse nu, jean arraché, le petit crayon de bois au coin de l'oreille, les cheveux dans le vent.

Et bilingue français anglais, s'il vous plaît. Tout pour plaire.

 

Quand nous sommes montés, les Rolling Stones. Tout pour plaire, je vous disais.

 

Il ne va pas jusqu'à Champassak mais sa maison est sur la route, il nous invite. De là, nous apprenons que Sean est en train de faire bâtir un hôtel le long du Mekong. Il est architecte. Ca peut aider.

 

Sa maison est finie. Ils vivent à l'étage. Au rez-de-chaussée, un atelier « qui fait des jaloux » comme il dit.

 

En fond sonore, juste pour nous, Jacques Brel. Ludo est aux anges (si vous avez lu nos portraits dans la rubrique "A propos" alors vous savez... sinon, retour à la case départ, vous perdez votre tour).

 

Invités à manger avec eux, Sean lui ne mange que des « breakfast » selon sa femme. Des œufs et du bacon. Tout le temps... Nous, on se joint volontier, forcément. De vrais estomacs sur pâtes....

 

Entre deux, Sean a appelé un français qui vit dans le coin. Ce Monsieur, c'est Jacques. Il est en ville mais en rentrant il s'arrête pour nous prendre en chemin. Quelle belle démonstration du bouche à oreille et d'entre-aide...

 

Mais le plus intéressant, c'est ça, ami lecteur et tu vas vite comprendre pourquoi : Sean a fait le tour du monde pendant quatre ans, à bord de son vieux 4x4 !

 

Un remake de Jim, notre australien rencontré à Alice Springs. Le même ! Et nous, bah forcément, on adore ! Parce qu'ils ont toujours des histoires, des anecdotes, des conseils et qu'on espère tous les deux pouvoir en dire autant à leur âge !

 

Jacques, c'est différent. Il n'a pas parcouru le monde entier mais connaît bien l'Asie. La Belgique n'a pas su le retenir lorsqu'il a succombé au charme de Oine, sa femme laotienne avec qui il a desormais une famille. A Champassak, ils ont ouvert un restaurant. Plus tard, quand les travaux seront finis, il y aura sûrement de quoi dormir...

 

Cette journée riche en émotions nous a donc conduit dans cette – toute – petite ville de Champassak. La route n'a été construite qu'il y a quatre ans. Tout est encore à faire ici. Les touristes ne viennent pas vraiment en masse. Ils font tous le déplacement depuis Paksé sur la journée, mais n'y séjournent pas.

 

C'est pourtant ici que nous avons passé 3 jours exceptionnels. Eh oui, dans cet endroit que décrit Sean comme étant le farwest, alors qu'il m'explique que les seules 120 lois du pays ne s'appliquent pas ici (dire ça à une juriste.... non mais franchement....) et que la dernière fois qu'il s'est pris la tête avec un local, il a vu un fusil... bref.... on a un peu du mal à imaginer un lao avec un fusil mais, soit....

 

A Champassak, il faut visiter le Vat Phou. Un temple Khmer ni trop grand ni trop petit, parfait quand on a pas encore visité ceux d'Angkor.

 

Il faut louer un scooter ou un vélo et se perdre dans les petites ruelles, sur les petites pistes, emprunter le chemin des bambous qui longe le Mekong en passant devant cette petite égalise catholique perdue au milieu des arbres, il ne faut pas hésiter à s'arrêter dans les villages, les gens ne voient que très rarement des touristes et sont tellement chaleureux et contents de vous accueillir.

 

Baignez vous avec eux, dans le Mekong, à l'heure du bain.

 

Faites une partie de pétanque et tous les enfants du village vont vous encercler en deux minutes chrono. Faites les jouer.

 

Bref, PARTAGEZ, VIVEZ. Nous c'est ce qu'on a fait...

 

Mais si vous trouvez ce chemin des bambous, n'en parlez pas trop fort quand même, hein.... préservons le !

 

Puis nous avons passé une journée sur l'île juste en face de Champassak dont, j'avoue, j'ai oublié le nom (cela dit, ce n'est pas compliqué, il n'y en a qu'une).

 

Encore une fois, promenez vous à pied, vous traverserez de beaux petits villages et vous aurez peut-être la chance, comme nous, de tomber un jour de cérémonie en l'honneur d'un moine et d'être convié à la fiesta (et de constater que les Lao savent très bien faire la fête quand ils ont assez de Beer Lao).

 

Bref, foncez ! Ce petit endroit est encore préservé, mais on ne sait jamais encore pour combien de temps...

 

Ensuite ? Eh bien ensuite, nous avons pris le bus direction les 4000 îles.

 

Les 4000 îles, c'est en quelques sortes la frontière Lao Cambodgienne. Nous étions dons sur nos derniers jours au Laos.

 

Cependant, ami lecteur, rien à te dire en particulier sur les 4000 îles. Eh oui, nous n'étions plus en mode « je pars en vadrouille, je cours et je fais 1000 choses en une journée ». Pour le coup, nous nous sommes reposés ! Oui, ça ne nous arrive pas souvent, on est plutôt du genre à avoir la bougeotte.

 

Mais après tout, sur une île, des hamac partout, le soleil et des fruits shake. Que demander de plus ?

 

Ah oui je sais, ne pas avoir des PUCES DE LIT serait ENCORE mieux !

 

Les voyages forment la jeunesse m'a t-on répété moultes fois. Mais franchement, nous n'avions pas besoin de ça. La première nuit, tout allait pour le mieux. Puis nous avons du changer de chambre pour un problème de salle de bain. On aurait encore préféré garder ce petit problème de SDB que de devoir sortir de la chambre à minuit, secouer & vider les sacs à la belle étoile pour finalement... y dormir (à la belle étoile) - quoi que dormir à la belle étoile le long du Mekong c'était finalement top ! Mais quand même, ça démangeait un peu...

 

Conclusion : les puces de lit, c'est fait ! Désormais, inspection du lit avant toute réservation !

 

Deux jours plus tard, nous serons au Cambodge.

 

Mais avant, il y a le passage de la frontière cambodgienn

 

En ce qui nous concerne, nous avions décidé de gérer les choses par nous-mêmes, suite à nos mésaventures au Laos. On aurait pu tout confier à la compagnie de bus mais ce gentil petit Monsieur se prenait une trop belle marge pour nous... on a préféré se frotter aux méchants douaniers cambodgiens.

 

On a préféré la version "transhumance".

 

Et le bilan est mitigé : dans tous les cas, cela nous est revenu moins cher de gérer le passage de la frontière par nous-mêmes que de payer la compagnie de bus pour qu'elle le gère à notre place. Mais nous n'avons pas échappé aux backchich et CLAIREMENT il y a de quoi RENDRE FOU.

 

Primo : 5$ (tarif négocié) pour nous deux à la sortie du Laos pour obtenir les deux tampon de sortie - et encore, il y avait normalement une petite feuille à rendre mais sachant qu'ils s'en fichent, j'ai réussi à faire accepter à ce cher agent que s'il n'avait pas les nôtres, c'était franchement pas grave. Sinon, c'était 2$ en plus... pour un tampon qui n'est censé rien nous coûter.... bref...

 

Secondo :  l'entrée au Cambodge ! Les douaniers affichent d'entrée la couleur : 35$.

 

Ah les agents cambodgiens, leur amabilité, leur douceur et leur sourire sont autant de raison qui me font sauter de joie à l'idée de rentrer dans un nouveau pays.

 

Non, en réalité, à peine franchi le seuil de la porte que la couleur est annoncée : ce sera 35 $ ou rien. A vos ordres mon commandant.

Le sourire ? A la place des fesses. Les fesses ? A la place de la tête.

 

Je tente de faire comprendre que nous ne paierons pas plus de 30$, soit le prix légal, mais c'était peine perdue d'avance. Je me suis fait balancer nos passeports à la figure avec un "On est pas au marché ici! On négocie pas!".

 

Non mais OH il va se calmer le petit agent de m..... là ! Pas besoin de me faire un regard de tueur hein.... tu m'impressionnes pas, ça marche pas ! Hé hé !!

Bon, n'empêche que quand tu n'as pas le choix, eh bien tu payes ! 

 

Résultat des courses : 75$ à nous deux pour passer cette foutue frontière. 

 

Bien l'image du Cambodge quand on arrive par là. BIEN ! Ils oublient sûrement qu'on vient visiter leur pays et qu'on ne vient pas leur faire la guerre.

 

Cela doit faire partie de leur politique de tourisme.... à revoir, la politique, bande de guignols....

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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